Gomma, j'ai déjà évoqué cette structure avec
Rodion et leur italo-disco pour le moins réjouissante. On en a aussi beaucoup entendu parler avec la sortie remarquée – à défaut d'être remarquable – du dernier
Headman. Maintenant, c'est l'un des deux papas du label, Mathias Modica, qui se risque à des oreilles de plus en plus nombreuses. Il ne devrait pas trop s'en faire, quelque part, puisque son premier disque sous le pseudo de
Munk avait été acclamé en 2005. La recette ne change donc pas, et Modica tient toujours entre ses pattes un animal disco-rock complexe et dansant. Quand sur
Aperitivo,
James Murphy venait poussait la chansonnette sur le tube
Kick Out the Chairs, c'est maintenant au tour d'
Asia Argento de prendre le micro sur trois morceaux. Et l'icône underground n'y va pas de main morte sur
Live Fast Die Old, une tuerie absolue.
Comme chez Maurice Fulton, on sent chez Munk un amour authentique du funk primaire un peu crade, et c'est avec obstination qu'il nous conduit de morceau en morceau à taper du pied, pas toujours très fort puisque le BPM est souvent lent, mais avec une conviction presque émouvante. Loin de toute forme de mode, Munk embrasse amoureusement vieilles références et repères modernes – Daft Punkiens, Warpiens, electro-clash. Tour à tour dansant, planant et barré comme du Sun Ra, Cloudbuster s'impose d'emblée comme un gros coup de poing sur la table dans un revival disco trop soudain pour être complètement honnête.
Allez, courrez à la FNAC maintenant !
4,5/5
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