
On pourrait jusque là croire à une oeuvre tordue et difficile d'accès. Il n'en est rien puisqu'il s'agit d'une musique populaire dans sa plus belle et simple expression. C'est à cet endroit que se situe l'exploit de Mingus, dans la conciliation qu'il opère entre musique savante (écriture d'inspiration classique et de forme avant-gardiste) et offrande à tous. The Black Saint And The Sinner Lady reste donc avant tout une grande danse, avec ses interludes et ses moments de pure folie, avec un tempo la plupart du temps soutenu et des thèmes mélodiques facilement assimilables. Pour éviter cette fois de reprendre la métaphore douteuse du pilote de F1, disons simplement que cette danse va d'abord commencer en solitaire. Puis quelqu'un d'autre va oser se jeter à l'eau avant que tout un groupe fasse de même, suivi d'une tripotée d'autres. Et à la fin, une salle entière, pas un assis sur sa chaise, tout le monde battant du pied dans une délivrance orgasmique.
5/5
1 commentaire:
Jolie chronique pour cet album qui est sans hésiter une seconde un indispensable. Par contre je n'ai jamais entendue parler des 2 autres albums que tu dis aussi indispensables... je regarde ça!
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