samedi 16 février 2008

Meshuggah - Obzen (2008/NBA)

Quelle horrible pochette, vraiment! Meshuggah est un spécialiste de l'artwork moche et ici, c'est comme on dit le pompon. J'aurais fait l'économie de la présenter si seulement le disque avait été bon. On se rend en effet très vite compte que rien n'a changé du côté des Suédois et que cela nous fatigue. Certains feront passer cette nouvelle mouture pour un retour aux sources, mais soyons serieux, augmenter le BPM de cinq points ne suffit pas à parler d'évolution. La vérité est que Meshuggah pond toujours le même album, dans une formule cloisonnée sur elle-même. Cette formule est un trash metal cérébral jusqu'à l'anévrisme, une forme de Machine Head transformé en laboratoire technique où tout se joue dans l'asymétrie et la polyrythmie. Passionant un temps lorsqu'on y jette une oreille mathématicienne, la musique de Meshuggah finit très vite par tourner en rond, délaissant un véritable effort de composition pour se concentrer sur le minuscule, une caisse-claire en contre-temps, une structure en 11/4 qui vient se greffer sur un 4/4 ou autres prouesses du genre. C'est simple, si l'on décroche quelques instants son attention, on se retrouve face à un metal parfaitement insipide, avec une voix médiocre et des riffs très chiants. On pouvait leur pardonner sur leurs premières moutures (dont le tout de même très bon Chaosphere), car tout ce petit monde paraissait quelque peu affamé, dans l'appétit d'une musique qui semblait leur venir du futur. Or aujourd'hui, ils sont rassasiés et nous aussi. On connaît la chanson. Et on aimerait ne plus en avoir de mauvais remake comme ce Obzen parfaitement inutile, démonstration s'il en est qu'il n'y a pas forcément grand écart entre mathcore et programmation informatique. Un conseil au groupe, donc, changez de système d'exploitation, MS Dos n'excite plus grand monde.

0.5/5

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