Il ne faut pas bien longtemps pour inscrire Ludéal dans une généalogie. La filiation avec Bashung et Dominique A est bien trop flagrante pour passer inaperçue. Il y quelques accents de M dans la voix aussi, et des petites bribes de Souchon. C'est à dire que ça évoque à peu près tout ce qu'il y a de mieux sur notre petite scène française. Ludéal n'invente rien, il se pose dans l'inertie de nos quelques songwriters à labelliser.Ce premier disque de Ludéal travaille pour cette pop-folk qu'on connaît bien, avec ces comptines un peu la tête dans la lune et ces textes doux-amers. Rien de transcendant mais une belle sensibilité joliment exprimée dans des carcans et des codes bonifiés avec l'âge.
C'est un disque de faiseur, soit, et s'il était Anglais on aurait tout intérêt à se fâcher, mais cette race de beaux chanteurs modestes est si rare chez nous qu'on ne peut que s'en féliciter. En espérant même que Ludéal puisse témoigner de sa culture sur les grandes ondes.
3/5
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