vendredi 25 avril 2008

Lambchop - Nixon (Merge-2000)

Des groupes comme Lambchop, il faut bien le dire, il y en a pas deux. Un groupe Benetton malgré lui. Faut s'imaginer un mec, Kurt Wagner – ébéniste au physique loser – qui, lorsqu'il prend sa guitare et chante, fait vaciller sa couleur de peau entre blanc et noir. Un truc un peu fou, quoi.
En fait ce n'est pas si compliqué : Kurt Wagner et sa troupe de musiciens viennent de Nashville – terre de country – et en même temps aiment à la folie la soul et les autres musiques black. Rien de très étonnant pour eux, donc, de faire cohabiter tout ça dans leurs créations.
Après quelques premiers albums très recommandables mais plus country-folk qu'autre chose, la mutation totale arrive avec ce Nixon, et l'on est du coup plus simplement dans le clin d'oeil à la culture soul mais dans la soul elle-même. Il y a plein de voix de fosset, de violons larmoyants et de guitares funky qui viennent partout se mêler à un songwrinting délicieux, fait d'échos de Leornard Cohen ou d'icônes plus clairement rock.
Ce n'est sans doute pas le meilleur album de Lambchop : ce n'est ni le mieux écrit ni le mieux arrangé. Si j'ai choisi de parler de celui-là, c'est bien parce qu'il est celui qui illustre le mieux cette partouse multiraciale que Kurt Wagner nous présente, qu'il nous dévoile à sa façon à lui – pudique et timide.
4/5

1 commentaire:

'33 a dit…

tu m'as convaincu d'écouter ça l'ami
(nashville est juste à coté de memphis, y'a pas de secret)