Je pense être quelqu'un d'en général plutôt sympa. Même les groupes que je trouve mauvais peuvent recevoir quelques compliments : ça arrive même aux plus nuls d'avoir un coup de bol et de pondre des bons morceaux, ou, sans aller aussi loin, de faire quelques plans agréables. Et je ne fais pas l'aigri, ces rares moments de lucidité ne me dérangent guère et je n'éprouve aucune honte à m'y laisser porter.
Je me justifie – j'en ai besoin – car je me trouve face à un sacré problème : il n'y a rien à sauver dans le second album de Chrome Hoof. Pourtant j'ai tout écouté, et plusieurs fois – j'ai même essayé de commencer par la fin ou de l'écouter en mode aléatoire. Rien à y faire, Pre-Emptive False Rapture est juste une vaste merde parfaitement homogène dans sa putréfaction.
Chrome Hoof, c'est un concept. Le bassiste heavy de Cathedral et son frère producteur techno (le producteur du genre à faire un remix house de Ronan Keating), avec plein de potes de tous horizons et sans aucune limite stylistique. En gros, du Mr Bungle avec la finesse comique du festival Roblès. Chrome Hoof se veut dansant et c'est raté. Mais attention, c'est une musique exigeante : un rythme bourrin et supposé groovy, une voix pompée sur Mike Patton ou Magma, des cuivres à la Ska-P, des riffs à la Def Leppard et des bruitages de Megadrive pour soupoudrer le tout. Consternant.
Le comble de ce projet clownesque est que tous ces zigotos se déguisent. Et quand on les voit, on a du mal à y croire : il semblerait pourtant bien que les Daft Punk et Slipknot aient un projet en commun sur la vie des Amish.
0/5
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