2007 a été, il est difficile de ne pas l'avoir remarqué, une année marquée par le retour au premier plan d'une vraie musique dancefloor. Très vite un trio s'est détaché du lot, un trio équilibré qui pourrait être le fruit de quotas ERASMUS : nos Justice français, les Anglais Simian Mobile Disco et les Allemands Digitalism. Sorti de ce trident, toutes les horreurs étaient possibles, et Boys Noize en est le plus fier représentant. S'étant fait connaître par le biais de remixes plus qu'honorables, dont le plus célèbre pour Feist, l'arrivée d'Oi Oi Oi était attendue comme une autre pierre angulaire dans ce phénomène nu-rave. Et l'évènement est plus que raté, puisque l'on se retrouve face à un album tout simplement imbuvable. Avant de commencer la lapidation, disons juste que Oh et Shine Shine relèvent un peu le niveau, mettant un peu de retenue et de mélodie dans un ensemble putassier et insupportable. De même pour Superfresh, pour le coup un vrai tube, espèce de remix tordu qui s'ignore de Puts Your Hands Up For Detroit.
Pour le reste, Alexander Ridha produit dans cet album pas mal des morceaux les plus nuls qu'on ait entendus dans le genre. Des saturations partout, parfaitement injustifiées, rendent la lecture du disque incroyablement énervante. Le tout n'est même pas dansant, parce que d'une part ces rythmes binaires n'arrivent pas à faire bouger un orteil, et d'autre part parce qu'ils sont tout le temps concassés, distordus, faisant de Boys Noize une réponse catastrophique aux attaques sonores (jouissives) de Para One.
Grand vide créatif qui n'arrive même pas à être caché correctement par la puissance du son, Oi Oi Oi semble être au mieux un disque de mauvaises B-Sides de Digitalism. Reprenant les mêmes ingrédients que ses compatriotes, Boys Noize montre une ahurissante facilité à faire monter une sauce crade et vulgaire qui, en plus, tournera en moins de deux.
1/5
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