
mardi 7 octobre 2008
mardi 26 août 2008
Christophe - Aimer ce que nous sommes (Az/2008)

Son imprudence à lui est d'avoir convoqué autant d'univers que de participations à l'album. Christophe Van Huffel, guitariste de Tanger, apporte les frissons suspendus de Chris Isaak et de puissantes décharges noise. A ceux-ci s'ajoutent les cordes de Eumir Deodato – qui ont consacré Björk pour Homogenic –, la trompette d'Erik Truffaz et – comble du raffinement – l'électronique du génial Mexicain Murcof. On pourrait encore name-dropper des dizaines de personnes, tous de passionants personnages d'horizons fous, plaçant chacun son allumette sur la maquette rétro-futuriste dessinée par Christophe.
S'il faut donc l'écouter avec une minutie d'entomologiste, du fait de son ambition et de sa densité, Aimer ce que nous sommes n'en est pas moins un vrai disque d'auteur, dont le spleen erratique conquira les coeurs les plus fébriles. A bon entendeur.
5/5
Libellés :
Actualité,
Chanson française
jeudi 21 août 2008
David Bowie - Heathen (Columbia/2002)

Toute cette grande introduction pour dire qu'on ne penser pas trouver, en 2002, un disque de Bowie à l'allure solide. Un album dur comme de la pierre, qui n'a rien à dire au-delà de ces extrémités, petite boîte à secret, parenthèse entre des disques médiocres et simulaténemnt prophétiques. Heathen est juste un bon album, sobrement rock à l'occasion (avec reprises de Neil Young et des Pixies à la clé), grandiloquant lors de refrains très début 70's, héritant de l'étrangeté de Low ou Heroes pour d'hypnotiques balades (Slip Away, I Would Be Your Slave). Pas d'égarement, plus d'envie de changer le monde : Bowie est à cet instant un grand homme digne devant sa condition d'artiste vieillissant. Il n'en faut pas plus pour l'aimer comme au premier jour.
4/5
mercredi 20 août 2008
Arab Strap - The Week Never Starts Round Here (Chemikal Undergound/1996)

3.5/5
Libellés :
Indie-rock
mercredi 13 août 2008
Blue Sky Black Death - Late Night Cinema (Babygrande/2008)
Blue Sky Black Death, aussi connus pour leurs travaux personnels que pour leurs productions pour l'affilié Wu-Tang The Holocaust, font leur balade noctambule avec ce Late Night Cinema qu'on aurait toutes les raisons de craindre ; il est presque aussi symphonique que le Black Snow des allemands ou qu'un album de Craig Armstrong. Finalement, par un sentiment très simple, a priori peu flatteur, aucune lourdeur instrumentale ne vient plomber cette tentative introspective. La grande monotonie qui nous prend rapidement permet effectivement d'arrondir les pics qui auraient pu s'avérer trop dramatiques. Les dix pièces de Late night Cinema se ressemblent toutes plus ou moins, possèdent en elles la même répetitivité, la même narration nonchalante et anti-démonstrative. Pris dans les mouvements d'une heure de grande fatigue, Late Night Cinema déroule un hip-hop instrumental ouaté, empreint d'une grande beauté résignée, utilisant les samples célèbres (Morricone, Le dernier des Mohicans) comme on étreint son coussin en plein sommeil. Avec une qualité intrinsèque limitée – si ce n'est l'utilisation parfaite des samples vocaux, les Blue Sky Black Death déambulent dans leur propre nostalgie. Et nous, on se fait prendre par les sentiments.
4/5
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